|
Depuis
Critique du roman (Gallimard, 1970 «
Tel », 1995) jusqu'au Coeur critique (Rodopi,
1997), Françoise van Rossum-Guyon n'a cessé
de réfléchir sur les moyens et les buts
du roman, et de scruter au plus près son écriture
dans les textes, du Nouveau Roman à Honoré
de Balzac.
La
Comédie humaine est un immense laboratoire
pour interroger tous les problèmes que posent
la représentation et la communication littéraires,
une formidable activité énonciative y
bouillonne en permanence. Françoise van Rossum-Guyon
étudie les différents niveaux de discours
auctoriels et actoriels : métadiscours, discours
du narrateur, paroles et dialogues des personnages.
Elle souligne le dialogisme du roman et la dynamique
fictionnelle des énoncés contradictoires,
leur instabilité, leur degré de fiabilité
et surtout leur pragmatisme (les situations d'énonciation
et les effets des discours sur leurs destinataires).
Nombreuses
sont les figures d'artistes et d'écrivains qui
peuplent l'univers balzacien. Celles-ci sont étudiées
comme des « marques de l'auteur » dans le
texte, au même titre que les différentes
mises en abîme de l'activité littéraire
comme activité artistique. Le Cousin Pores,
La Cousine Bette, Splendeurs et misères des coutisanes,
Le Père Goriot, Béatrix, Le Curé
de village sont revisités et analysés
dans cette perspective. La deuxième partie de
l'ouvrage est consacrée à Illusions
perdues qui représente et réfléchit
de manière exemplaire la littérature sous
toutes ses formes. |